De bonnes fondations pour votre maison

La qualité du gros œuvre garantit la solidité et la pérennité du bâtiment. Les porteurs verticaux (les murs et les poteaux) et horizontaux (le plancher, les poutres et les linteaux), quant à eux, reposent sur les fondations. Au final, ce sont elles qui supportent toutes les charges de la construction et les répartissent dans le sol. Les fondations protègent également votre maison des éventuelles infiltrations d’eau par le sol. Pour toutes ces raisons et d’autres encore, assurez-vous de la qualité de vos fondations.

Une étude de terrain avant les travaux

Avant de réaliser les fondations, il est important d’effectuer une étude préalable du terrain. Cette analyse déterminera le type de fondations : superficielles, semi-profondes, profondes ou spéciales. Les fondations d’une maison doivent toujours se poser sur un sol résistant. Dans certains cas, on rencontre le sol mou jusqu’à plus de 1 m de profondeur. Les fondations devront donc aller au-delà de cette limite pour répartir les charges exercées par le bâtiment.

On distingue trois types de fondations suivant leur profondeur et leur fonctionnalité.

Les fondations superficielles

Les fondations superficielles sont, comme leur nom l’indique, moins profondes. Elles se déclinent en poteaux (par des semelles isolées) ou en murs (par des semelles filantes) suivant les caractéristiques de la future construction. Les semelles filantes répartissent les charges sur une surface plus grande afin d’éviter davantage d’enfoncement dans le sol. Utilisez cette méthode sur un terrain stable, capable de soutenir l’ouvrage sans problème. Prenez également en compte la légèreté des futures constructions. Si vous projetez de construire une maison basse, c’est l’idéal. Les travaux sont plus légers et plus faciles à mettre en œuvre. Cette facilité explique sans doute le faible coût de ce type de fondation.

Les fondations plus profondes

Le recours à des fondations profondes ou semi-profondes dépend de la profondeur du sol résistant. Tout comme pour les fondations superficielles, on prend également en compte la taille de la future construction. Pour ce type de structure, vous pouvez creuser des puits à la main ou enfoncer des pieux jusqu’au sol dur. Les pieux sont en bois, en béton préfabriqué ou coulé et en métal. Le choix du matériau dépend généralement de vos moyens et de l’importance de votre construction. Si vous optez pour le bois, enduisez-le d’huile vidange afin de le protéger des éventuelles attaques d’insectes. Assurez-vous de protéger la tête du pieu pour la préserver lors de l’enfoncement. Le béton armé est plus solide et plus résistant que le bois, mais engage également plus de moyens (matériel et financier). Aussi performants que les pieux en béton, ceux en métal sont plus gros. Leurs formes constituent aussi leur particularité : circulaires ou orthogonaux. Les fondations profondes coûtent évidemment plus cher.

Les fondations spéciales

Les fondations spéciales, quant à elles, sont utilisées pour des terrains spéciaux. Il ne s’agit plus de la profondeur du sol résistant, mais de la caractéristique particulière du sol ou de l’emplacement géographique du terrain à bâtir.

La faible résistance d’un terrain compressible nous amène souvent à établir des semelles très larges. C’est de là que vient le concept de fondation sur radier. Ce dernier constitue une plateforme servant de base à la construction. Il répartit équitablement les charges du bâtiment sur un terrain peu stable. La réalisation d’un radier nécessite l’utilisation du béton armé. Sur un terrain poreux, utilisez la technique de la congélation ou la consolidation des sols. Ce procédé s’utilise aussi dans le cas des sols saturés en eau. Les fondations après épuisement s’emploient pour des travaux dans l’eau (une rivière ou un fleuve). La complexité des travaux rend les fondations spéciales très coûteuses. Cependant, les travaux sont sécurisés, solides et durables.

Bref, le choix du type de fondations à réaliser dépend de la qualité du sol, des conditions climatiques de la région, de la taille de la future construction et de l’emplacement (proximité d’une route principale, etc.).