Réaliser une longrine pour portail coulissant : quelles sont les étapes à suivre ?

De par sa fonctionnalité et sa solidité, les portails coulissants sont de plus en plus demandés sur le marché. Ils doivent principalement cette réputation à la longrine. Gage de longévité, c’est cette fondation maçonnée en béton armé qui vient relier les deux extrémités du portail pour leur servir de base et solidifier l’ensemble. C’est également grâce à ce support que les rails sont fixés au sol, favorisant ainsi la mobilité du portail. Comment une telle structure se réalise-t-elle ? Zoom sur les étapes à suivre !

1. Faire le point sur les mesures

Avant de passer à la mise en œuvre, il faut de prime abord se mettre au calcul pour avoir des données précises sur les dimensions de la longrine : sa longueur, sa largeur et sa profondeur. Il convient de préciser que la longueur d’une longrine correspond au double de l’écart entre les deux poteaux, ajouté de 50 cm. Réserver une telle marge est important afin d’être sûr d’avoir suffisamment d’espace pour le refoulement latéral du portail. La largeur doit, quant à elle, correspondre à celle des piliers. Cependant, une marge d’environ 20 cm est requise pour la pose des rails. Concernant la profondeur de la longrine, la mise hors gel du sol d’assise impose un minimum de 50 cm pour les zones tempérées, contre un minimum de 1 m pour les territoires rocheux et montagneux.

2. Terrassement, coffrage et ferraillage

La seconde étape consiste à creuser la tranchée en veillant à bien respecter les mesures précédemment prises. Cependant, une exception s’instaure : il est recommandé de creuser un peu plus au niveau de la largeur, de façon à ce qu’il y ait suffisamment d’espace pour accueillir les planches de coffrage. Une marge d’une dizaine de centimètres serait donc idéale. Une fois creusée, le fond de la fouille doit être damé et nivelé, en vue d’une meilleure planéité de la surface. Des planches de coffrage bien horizontales viennent ensuite peupler ses bords. Afin que le coffrage soit constamment maintenu à la bonne largeur, au moment du coulage, le mieux est de recourir à des tasseaux, des piquets ou encore des cales en bois en les vissant perpendiculairement aux planches. Le travail se poursuit par la suite par l’élaboration du ferraillage qui consiste à poser les armatures de la semelle, en veillant à :

  • une bonne liaison : ces armatures doivent être solidement reliées entre elles au moyen d’un fil métallique.
  • un parfait positionnement : elles doivent être posées suivant l’axe du seuil, et plus précisément à 5 cm du fond du creux, en vue d’un enrobage convenable (l’usage des écarteurs plastiques en assurera le surélèvement).
  • une bonne ligature : il convient de les fixer solidement aux poteaux de fers (ou aux aciers de chaînage) à l’aide de fils à ligaturer, ou de tire-fils, pour une meilleure stabilité au moment du coulage.

Pour la pose d’un portail motorisé, anticiper le passage des câblages électriques est indispensable. Dans ce cas, des fourreaux doivent être installés dans la semelle déjà avec ferraillage.

3. Coulage, finition et décoffrage

Après avoir mis en place tous les éléments, il est temps de passer au coulage. Il est nécessaire de s’assurer que le béton s’imprègne sur toute la semelle. Une fois que la hauteur requise est atteinte, une mise à niveau et un talochage de la surface s’imposent. Ces procédés sont essentiels au bon fonctionnement du portail. En effet, si elle est bien plane, la semelle favorisera la fluidité du passage du portail sur les rails. Pensez également à peaufiner l’arrondi de ses rebords au moyen d’un fer à marche, pour un côté plus esthétique de la structure. La longrine nécessite ensuite un temps de séchage d’au moins 24 heures au bout duquel les planches utilisées comme coffrage doivent être retirées et le vide ainsi créé doit être comblé par de la terre.