Quelles fondations pour un terrain difficile ?

Les difficultés dans la construction d’une maison résident avant tout dans le choix des fondations. Celles-ci garantissent la stabilité du bâtiment, car elles répartissent les charges dans le sol. Pour choisir les fondations adaptées, il faut d’abord connaître la nature du sol. Voici donc quelques types de terrains difficiles avec les fondations adaptées.

Sur un terrain sableux

Un terrain sableux est généralement instable. Toutefois, si le sol résistant est peu profond, des fondations superficielles peuvent suffire à stabiliser la construction. Parmi elles, on peut citer la semelle filante (consistant à répartir les charges de manière linéaire), la semelle isolée (pose de poteaux) et les radiers (dalles en béton armé pour éviter tout risque de tassement). En revanche, des fondations semi-profondes ou profondes sont à envisager au cas où le sol résistant serait plus profond.

Construire une maison sur du sable peut néanmoins avoir des avantages, dont un en particulier. Puisque le terrain ne retient pas l’eau (du moins en ce qui concerne la surface), il forme une barrière contre le gel en hiver, protégeant ainsi les fondations de la maison.

En présence d’eau

Sur ce type de terrain, la réalisation de fondations profondes ou semi-profondes est une excellente manière d’éviter que la maison ne soit submergée par l’eau ou ne s’enfonce dans le sol lors d’une forte pluie. Suivant les techniques de construction moderne, l’utilisation d’une membrane d’étanchéité est indispensable pour garantir une meilleure protection des fondations.

Lorsque de l’eau se situe en dessous du terrain à construire, que ce soit de manière durable ou saisonnière, le recours à des travaux de drainage ou à un vide sanitaire est la meilleure solution. Le but est de prévenir les risques d’inondations lors de la montée de l’eau, et de gel en hiver.

Sur un terrain argileux

Selon les experts, le sol argileux est le pire pour la construction. Il gonfle et se rétracte sans cesse en fonction de l’humidité du terrain. La recherche du sol résistant en dessous est également nécessaire pour choisir le type de fondation requis pour stabiliser la construction. Seule une étude menée par un professionnel déterminera la profondeur du sol résistant. Une construction sur longrine (une sorte de poutre horizontale) ou pilotis (des pieux) est envisageable.

Sur un sol rocheux

Le sol rocheux est loin d’être le premier choix pour la construction d’une maison. Pourtant, il a d’excellentes caractéristiques comme la résistance. En effet, tout comme le sol composé de sable et de gravier, il offre une excellente solidité et stabilité aux structures. Le principal souci réside au niveau du budget. Compte tenu de la dureté des roches, il faut utiliser des machines très performantes pour le terrassement et le creusage des fondations.

Sur une pente

La création de fondations sur ce type de terrain peut être plus ou moins difficile en fonction de l’importance de la pente et de la qualité du sol. D’un côté, des fondations plus profondes sont requises en amont. Autrement, il faudra évacuer une plus grande quantité de déblais pour aplanir le terrain. D’un autre côté, le sol sur une pente est bien souvent hétérogène. Le sol en amont peut être différent de celui en aval. Cette particularité influe également sur les fondations et les techniques de construction.

Sur un terrain compressible

Les sols compressibles comme dans le fonds d’une vallée, compte tenu de leur faible résistance, ne sont pas adaptés à toutes les constructions. Toutefois, des fondations spéciales peuvent corriger cette caractéristique du sol.

Vous l’avez compris, un projet de construction nécessite de la réflexion. Outre les contraintes d’urbanisme, il faut tenir compte des caractéristiques du sol et des complexités de son aménagement. Un géotechnicien est le plus qualifié pour diagnostiquer la nature du sol et les risques (inondation, tassement, etc.). Pour le choix de la fondation, les compétences d’un ingénieur civil sont indispensables.