Fissure des fondations : comment les prévenir ?

La fissure de fondation se traduit par une cassure inesthétique au niveau du mur. Elle apparaît soudainement quelques mois après la fin de la construction. Si votre maison en est touchée, procédez à la réparation au plus vite. Si ce n’est pas le cas, des préventions s’imposent. Sachant que la fissure de fondation peut affecter tout bâtiment, même ceux construits suivant des normes très stricts.

Fissure de fondation : les causes
En général, les fissures de fondation sont souvent liées au séchage du béton composant la structure. L’eau s’évapore, le béton se rétrécit et entraîne des petites cassures, le plus souvent, à l’endroit des ouvertures. On parle alors de fissure de retrait.

Le gonflement du sol peut aussi être à l’origine de ce phénomène. Lorsque le sol est en présence de matériau gélif comme l’argile, il gonfle et entraîne le replacement du béton. Par la suite, une fissure s’installe. C’est le gel par adhérence.

Les bâtiments construits en partie sur un roc et sur de l’argile sont également susceptibles de se fissurer à cause d’une différence dans l’affaissement du sol.

Dans d’autres cas, la fissure s’explique par des travaux effectués récemment sur la propriété : modification de la pente, isolation du sous-sol, etc.

Les types de fissures de fondation
On distingue deux types de fissures :
La fissure active : celle qui évolue en vitesse et est capable de doubler d’écart ou de longueur entre deux saisons. Souvent, de telles fissures renvoient à un dommage majeur nécessitant une réparation d’urgence. En sa présence, il vaut mieux appeler un spécialiste et évacuer le lieu au plus vite.

La fissure passive : celle qui garde la même taille au fil du temps. Elle ne présente pas de risque potentiel, mais doit être réparée. Pour mieux agir face aux cassures de fondation, il faut solliciter un spécialiste au moindre signe de défaillance.

Prévenir les fissures de fondations
Il est possible de prévenir les fissures de fondation. Des signes tentent de déceler leur présence :
– suintement ;
– moisissures noirâtres sur la base des murs ;
– odeur de terre ou de moisis au sous-sol ;
– poussière blanchâtre sur les surfaces en bétons (à ne pas confondre avec les poussières causées par la dégradation de la peinture) ;
– humidité dans la maison.

En réparant à temps, vous évitez la dégradation de vos murs extérieurs. Si une fissure y est déjà présente, procédez tout de suite à la réparation. S’il s’agit d’une fissure passive, faites une projection de polyuréthane dans le béton. En cas de fissure active, bouchez le mur à l’aide d’une résine d’époxy, en attendant la venue du spécialiste. Une fois séchée, cette matière s’endurcit et peut servir de bouclier contre l’infiltration d’eau.

Faites également installer un drain français. La mise en place de ce dispositif nécessite l’intervention d’un professionnel. Consultez la page jaune pour trouver l’expert le plus proche de chez vous.
Arrivée à un stade supérieur, la fissure de fondation pourrait nécessiter une excavation. Cette opération consiste à :
– refaire le mur de la fondation
– isoler le mur du sous-sol
– renforcer le remblai

Le sens de la fissure : révélateur de risque potentiel
Le sens de la fissure doit être pris au sérieux. Il évoque l’ampleur du risque encouru. En effet, une fissure qui se dessine à l’horizontale ou au diagonal recèle un problème structurel très sérieux qui nécessite l’intervention urgente d’un professionnel.
Verticale, elle ne présente pas de risque potentiel, mais pourrait favoriser l’infiltration d’eau dans l’immeuble.
L’emplacement est aussi un détail pas à négliger. Le risque est présent que la fissure se situe près de la fenêtre, près de la porte, en haut ou en bas de l’immeuble.
En tout cas, il n’existe que deux manières de les réparer : soit de l’intérieur, soit de l’extérieur.

Peut-on faire jouer l’assurance en cas de fissure de fondation ?
Pour répondre à cette question, il faudra déterminer :
– le type de fissure : intérieur, extérieur, lézarde, microfissure, faïençage, etc.
– la date de construction de la bâtisse, et puis, si elle est rénovée ou neuve
Suivant la réponse à cette question, deux garanties sont envisageables :
– la garantie décennale : qui couvre les dégâts compromettant la solidité ou l’usage du bâtiment durant les dix années suivant sa construction.
– la garantie contractuelle : qui engage la responsabilité contractuelle de l’entrepreneur. En cas de refus par ce dernier, cette couverture pourra déboucher par une action en justice.
Quid d’une fissure au plafond ?

Si celle-ci affecte le plafond, votre assurance habitation pourrait vous indemniser à deux conditions :
– si elle résulte d’une catastrophe naturelle
– si le bien est localisé dans une zone officiellement déclarée en état de catastrophe naturelle par un arrêté interministériel.
Ainsi, vous devez :
– faire constater le dégât par un expert
– établir une déclaration dans les 6 jours après la publication du décret interministériel.
L’indemnisation intervient dans les 3 mois.