Il existe une multitude de formes d’assainissement non collectif ou ANC. Voilà pourquoi, il est difficile de choisir celui qui s’adapte le mieux à sa maison. De plus, il faut tenir compte des normes en vigueur ainsi que de la nature du sol avant de l’installer.
Critères de choix d’un ANC
- L’envergure du terrain influe grandement sur le type d’assainissement individuel à installer. De ce fait, s’il s’agit d’un terrain de taille réduite, la meilleure option est la micro-station d’épuration ou le lit d’épandage à massif de zéolithe.
- La perméabilité du terrain est aussi un facteur à ne pas négliger. Un lit filtrant non drainé est à privilégier si le terrain est trop perméable.
- L’ANC à choisir doit répondre aux besoins en traitement des ménages. En d’autres termes, il doit correspondre à la taille de l’appartement ainsi qu’aux émissions en eaux résiduaires.
- Il faut également prendre en considération de l’entretien du système d’assainissement. En fait, certains types d’ANC, comme la micro-station d’épuration, sont difficiles à entretenir.
La filière traditionnelle
Elle est très appréciée pour son efficacité épuratoire. Elle est généralement composée de deux éléments, à savoir la fosse toutes eaux et le sol de savamment. Le premier garantit le prétraitement, tandis que le second assure le traitement final.
La fosse septique est remplacée par la fosse toutes eaux dans les différentes installations modernes. À l’heure actuelle, elle est obligatoire et assure les rôles auparavant réservés au bac dégraisseur et à la fosse septique.
Malgré le fait que certaines personnes l’appellent encore fosse septique, la fosse toutes eaux a ses particularités. En fait, elle est capable de recueillir toutes les eaux usées d’un logement. La mise en place d’un bac dégraisseur s’avère utile dans le cas où il existerait une distance de 10 mètres entre l’appartement et la fosse.
Les déchets sont séparés dans la fosse par décantation. L’écume est formée au stade le plus léger à la surface. Il s’agit des produits ménagers ayant un poids inférieur à celui de l’eau. Les boues s’amassent tout au fond. Il ne reste plus que le liquide dépourvu de ses éléments toxiques. Celui-ci va être traité dans les filtres qui se situent en aval.
Les filières agréées
Il s’agit généralement de systèmes qui viennent se greffer à la filière traditionnelle. Parmi les différents types de filières agréées, les plus répandues sont les micro-stations d’épuration, les filtres plantés et les filtres compacts.
La micro-station d’épuration
Elle est très avantageuse, car elle ne nécessite pas l’installation d’une fosse toutes eaux. De ce fait, elle assure à la fois le prétraitement et le traitement final des eaux usées de l’habitation. Cependant, elle ne convient pas aux résidences secondaires, c’est-à-dire les habitats non permanents. En outre, la micro-station d’épuration souffre de sa dépendance en électricité. En conséquence, lorsqu’il y a une coupure d’alimentation, le système s’arrête immédiatement.
Les filtres plantés
Ils sont reconnus comme étant des systèmes d’assainissement non collectif très écologiques. Comme la micro-station d’épuration, les filtres plantés ne demandent aucune installation de fosse toutes eaux.
Le modèle le plus répandu est celui qui associe deux bassins où des espèces végétales sont fixées. Elles se caractérisent par le développement de leur système racinaire.
Constitué de roseaux, le premier bassin effectue le prétraitement de l’eau. Avant d’arriver au second bassin, cette dernière est filtrée à la verticale sur un lit de graviers très étanche. Par contre, l’eau sera traitée suivant un axe horizontal une fois dans le second bassin. Même si la fosse toutes eaux n’est pas indispensable avec cette configuration, il est nécessaire de mettre en place une grille. Cela permet d’éviter l’accès des déchets dans les bassins.
Les filtres compacts
Leur mode de fonctionnement est similaire à celui des filtres à sable. La seule différence réside dans leur prix et leurs dimensions. En fait, ils sont moins onéreux et adaptés au terrain de petite envergure.