Retour du toit de chaume : un confort assuré !

Le toit en chaume redevient à la mode progressivement, notamment pour son charme rustique, ses propriétés écologiques et ses innombrables avantages. L’ancien fait ainsi son retour, après avoir été délaissé au profit des toitures industrielles.

Petite histoire sur le toit de chaume

Le chaume était déjà utilisé comme toiture depuis l’Antiquité, notamment en Europe septentrionale et méridionale. Suivant les régions, on préférait certaines tiges de graminées à d’autres. En Belgique et aux Pays-Bas, par exemple, on utilisait les roseaux pour constituer un toit en chaume. Les régions et provinces françaises telles que le Beauce, le Berry et la Normandie choisissaient la paille de blé, quand la Bretagne, le Massif central, le Midi Pyrénéen et les vallées vosgiennes de l’Alsace optaient pour la paille de seigle.

Jusqu’à la fin du 19e siècle, le chaume était le matériau de couverture le plus prisé, car il affichait un bon rapport qualité/prix. En effet, ses matières premières constitutives étaient à l’époque, en abondance et de très bon marché. De plus, il procurait un confort thermique, tant en hiver qu’en été.

Malheureusement, son utilisation a été interdite dès le 16e siècle, en raison des risques d’incendies trop élevés. Sous le Second Empire, une loi a été promulguée, interdisant la construction et la réparation des toits en chaume. C’est ainsi qu’ils ont été remplacés par les toits en tuiles et en ardoise.

Le toit de chaume d’aujourd’hui

Loin de ses origines primitives, la toiture en chaume est de plus en plus appréciée, même en zone urbaine. Grâce à l’amélioration des techniques de pose et à l’utilisation de matériel plus performant, le toit de chaume d’aujourd’hui rivalise très bien avec ses confrères.

Pour en fabriquer, on utilise des tiges de graminées telles que la paille de seigle, la paille de blé, les roseaux, les genêts, les bruyères, les joncs, les sarrasins, etc. Le chaume en paille de seigle est un des plus utilisés en France, en raison de sa teneur en cellulose et en silice. Ces caractéristiques font qu’il n’attire ni les insectes, ni les rongeurs. Ce matériau est également apprécié pour son imperméabilité face aux diverses intempéries (pluie, neige, vent, etc.). D’ailleurs, tous les toits de chaume se distinguent par leur propriété isolante.

D’autres avantages de la toiture en chaume

On sait déjà que le toit de chaume procure un confort thermique en toute saison. Sans travaux d’isolation, ce type de toiture permet de garder une température naturellement fraîche à l’intérieur de la maison durant les périodes de forte chaleur. En hiver, le chaume ne laisse pas non plus pénétrer le froid.

Le toit de chaume offre également un confort acoustique, notamment en période de pluies.

Mais un de ses avantages les plus notables est, sans doute, sa propriété écologique. Le chaume étant un matériau biodégradable, il n’est en aucun cas un facteur de pollution.

Considérés comme inconvénients, mais…

Suivant les comparatifs des différents types de toits, un des inconvénients de ceux en chaume concerne la nécessité d’un entretien régulier. Effectivement, dans les zones humides, les champignons et d’autres salissures se développent rapidement sur le toit en chaume. Ce qui oblige à le nettoyer et le traiter, nécessitant l’intervention d’un chaumier professionnel.

Un autre point faible se rapporte au strict respect des règles de construction (la mensuration de la pente notamment), impliquant également le recours à un expert.

Ce qui dérange le plus, dans tous les cas, ce sont les coûts des travaux. Toutefois, en réalisant la pose dans les règles de l’art et en respectant les consignes d’entretien régulier, un toit de chaume résiste jusqu’à 40 ans, voire 50 ans.

Solliciter des chaumiers professionnels

LES CHAUMIERS DES HAUTS DE FRANCE sont spécialisés dans la création de couverture en chaume. Ils interviennent dans la pose de toiture en chaume intégrale ou pour une rénovation partielle. Ils proposent également des services d’entretien de toiture et d’autres éléments de la couverture (charpente, faîtage, lucarne, etc.).

Installés à Vatierville, ces chaumiers se déplacent partout en Picardie, en Normandie en Île-de-France et dans d’autres territoires du nord.