Quel dispositif d’assainissement autonome choisir pour ma maison ?

Votre maison n’est pas raccordée au réseau d’assainissement public ? Vous devez donc mettre en place un système d’assainissement non collectif (ANC) ou autonome pour traiter vos eaux usées avant de les rejeter dans la nature. Attention, on ne parle pas ici d’une fosse septique, qui est interdite en France depuis 2009, mais d’un système permettant la collecte et le traitement des eaux usées au milieu naturel.

Les spécificités de l’assainissement autonome

Pour vous aider à avoir une idée sur le dispositif à installer, faisons le point sur les spécificités de l’assainissement non collectif ou autonome.

Quelles sont les habitations concernées ?

Les habitations concernées par le système d’assainissement autonome sont : les immeubles, les maisons ou les groupes de maisons ayant des difficultés de raccordement au réseau d’assainissement public. Les zones d’assainissement collectif et non collectif de chaque commune doivent figurer dans son plan local d’urbanisme (PLU), consultable en mairie.

Comment fonctionne le traitement des eaux usées pour un système autonome ?

La première étape est l’épuration : dans un récipient étanche, on met les eaux usées à traiter pour séparer les matières solides, appelées boues.

Les eaux usées traitées passent ensuite dans le dispositif d’évacuation par une couche de sable ou par des canalisations perforées dans un enrobage de gravillons en contact direct avec le sol.

La dépollution de l’eau se fait alors par des bactéries présentes naturellement dans les gravillons ou dans le sable. L’eau rejoint ensuite le milieu naturel.

Les différents dispositifs d’assainissement autonome

Il existe différents dispositifs d’assainissement autonome, que l’on regroupe en 2 grandes catégories : les filières traditionnelles et les filières agréées.

Parmi les filières traditionnelles, la plus connue est la fosse toutes eaux suivie d’un épandage. L’avantage des filières traditionnelles : les bactéries présentes naturellement dans les eaux usées domestiques peuvent digérer les matières polluantes. L’inconvénient de ce type de système est qu’il requiert un coût d’installation et d’entretien important.

Depuis septembre 2009, le ministère de la Santé et de l’Environnement a agréé plusieurs dispositifs d’assainissement individuel à savoir :

– Le filtre compact

Ce dispositif fonctionne comme une filière traditionnelle, c’est-à-dire qu’il traite les eaux via une double épuration (physique et bactérienne). Par contre, il ne nécessite qu’une très faible emprise au sol (10 m² pour un filtre compact de 5EH contre 20 m² pour un épandage).

Ses avantages : fonctionnement sans électricité, installation rapide et facile, filière écologique (éligible à l’écoprêt à Taux Zéro), compact, médias filtrants écologiques, résistant aux variations saisonnières et durables (durée de vie de 4 à 10 ans pour la laine de roche, de plus de 10 ans pour les dérivés de coco et la zéolithe).

– La micro-station d’épuration

Elle figure parmi les dispositifs d’ANC les plus prisés. Elle est très compacte et peut s’adapter à un logement, un groupe de maison, voire même un camping ou un lotissement. Pour ce système, l’épuration des eaux se fait par le biais des bactéries présentes dans la station.

Ses avantages : peu encombrant (ce qui fait de lui un choix idéal pour les petits terrains), coût d’installation réduit (pas besoin de terrassement d’un champ d’épandage), écologique, possibilité d’installation hors-sol. L’entreprise FRED TP à Granges-Aumontzey est spécialisée dans l’installation de ce système.

– Le filtre planté

Ce dispositif d’assainissement autonome utilise des plantes pour épurer les eaux usées. Son principe est simple : les eaux usées vont tout d’abord passer par des bassins remplis de graviers dans lesquels des végétaux macrophytes sont plantés. Ces plantes vont ensuite développer un complexe de racines pouvant oxygéner les bactéries épuratrices aérobies dans le sol et favoriser leur développement.

Ce système produit peu ou pas de boues. Il offre une bonne valorisation paysagère et permet la récupération de l’eau pour sa réutilisation à des fins d’irrigation.

En bref, comparés aux filières traditionnelles, les dispositifs d’assainissement autonome agréés sont plus compacts et plus performants. Et surtout, ils sont conformes aux normes en vigueur.